top of page
Concert reggae

La Musique Jamaïcaine

La musique Jamaïcaine

La musique jamaïcaine représente, sous de nombreuses déclinaisons, l'expression de différentes formes musicales qui ont vu le jour en Jamaïque, dont le reggae. L'ethnomusicologie ou la sociologie de la musique ont trouvé sur l'île un terrain d'étude privilégié.

Histoire

Si l'histoire caribéenne a exercé une influence majeure sur les musiques populaires qui ont vu le jour sur l'île, l'histoire propre de la Jamaïque et de son peuple ont joué un rôle primordial dans le développement des formes musicales d'une grande variété.

Les expressions musicales jamaïcaines connaissent une grande spécificité, mais sont aussi, comme le rappelle Isabelle Leymarie, membres à part entière de la famille des musiques caribéennes. Toutes liées par des rythmes et des thèmes communs, mais surtout par les héritages partagés avec l'esclavage et le passé colonial notamment.

Ainsi, les musiques jamaïcaines sont marquées par une singularité entre les musiques du « colon » et les musiques des esclaves. Cependant, dans les premiers temps de la colonisation européenne, une relative communauté de rythmes entre Africains et Européens semble avoir existé.

CARNAVAL

Héritage des carnavals caribéens de Trinité-et-Tobago, la Nouvelle-Orléans ou Rio de Janeiro (Brésil), le carnaval jamaïcain perd beaucoup de sa popularité depuis la diffusion de la soca trinidadienne dans les défilés de rues à partir de la fin des années 1960. Il demeure néanmoins présent, aussi en tant qu'attraction touristique, et différents disques locaux attestent de sa présence.

Carnaval de Jamaïque_edited_edited.jpg
Les chants de travail des esclaves

MUSIQUE SACRÉE ET RITUELLE

Les chants de travail des esclaves et les chants animistes afro-jamaïcains ont donné naissance à différentes expressions musicales présentes dans des rituels comme le Kumina ou le Junkanoo (ou John Canoe). Marqués par la Bible, comme dans les musiques rituelles Pukkumina et les Negro Spirituals, puis apparus au xxe siècle, les gospels des temples pentecôtistes majoritaires dans l'île, des baptistes, adventistes, apostoliques, méthodistes, etc. Ainsi que le mouvement rastafari qui utilise le reggae comme moyen d'expression rituelle.

Le rythme Nyahbinghi, traditionnellement Burru, est un rythme venu de l'est du Congo se retrouvant aussi au Ghana. Ne comportant que trois types de percussions différents, il est très répétitif et est joué durant les réunions rastafari dans un but méditatif. Ces percussions étaient originellement utilisées par les Marrons de Moore Town et d'autres groupes de l'est de l'île. Bien qu'elles disparaissent progressivement, ces musiques rituelles existent toujours dans l'île, notamment les musiques chrétiennes et les rastasqui ont une place fondamentale dans la tradition musicale locale .

SHUFFLE

Le shuffle, aussi appelé bluesjump blues et rhythm and blues en Jamaïque, est un style musical américain de blues né dans les années 1940. Il est caractérisé par l'emploi d'accords à contretemps qui incitent à danser. Le groupe jamaïcain dominant les séances de studio de blues dans l'île s'appelait Clue J and the Blues Blasters, menés par le bassiste Cluett Johnson entre 1956 et 1962. Ils accompagnaient différents chanteurs en studio et sur scène. Populaire sur les pistes de danse de l'île, le shuffle américain a influencé les musiciens jamaïcains et a commencé à être enregistré en Jamaïque en 1956.

Rythme and blues de Jamaïque
Le Mento Jamaicain

LE MENTO

Le mento est la musique jamaïcaine typique jusqu'aux années 1950, dérivée du calypso de l'île de la Trinité ajouté à un rythme swing. Il a précédé le ska et le reggae, qui sont apparus avec l'industrialisation. D'origine rurale, le mento emploie traditionnellement des instruments comme le banjo, la guitare, la contrebasse, les maracas, des percussions, mais également la rhumba box (dérivée de la marimbula) ou thumb piano, le violon, le piano ou le saxophone bambou. Les thèmes fréquemment abordés par le mento sont les critiques de la vie sociale et politique, des textes mélancoliques liés au déracinement culturel et humain, des adaptations de chants de travail, et des textes à connotations licencieuses. Les voix féminines ont souvent un rôle important dans le mento. Count Owen ou les Folkes Brothers font partie des noms associés au mento. Il existe aussi une forme de mento urbain joué dans les cabarets et hôtels, où l'on peut entendre de la guitare électrique, du piano, du saxophone, de la trompette. Les classiques du mento et des compositions originales sont interprétées en Jamaïque par des musiciens professionnels le plus souvent issus de la scène jazz.

LE SKA

Le ska, genre musical désigné par l'onomatopée qui le caractérise, fut porteur des espoirs et des doutes de la communauté jamaïcaine au sortir de la période coloniale, période de la prise du pouvoir par le Parti travailliste de Jamaïque.

Le ska est dérivé directement du shuffle américain. Il comprend les mêmes arrangements de piano, de vents, de guitares, mais le rythme joué par la batterie a été modifié par Lloyd Knibb vers la fin 1961, donnant naissance au ska. Il fut enregistré par des musiciens professionnels en accompagnant différents interprètes. Avec l'apport distinctif de la batterie ska, les parties de contrebasses et de basses électriques ont alors commencé à se différencier, elles aussi, du shuffle.

Rythme du Ska de la Jamaïque

Des chansons étaient interprétées en studio par des artistes comme Delroy Wilson, Jimmy Cliff, Prince Buster ou des groupes d'harmonies vocales comme les Clarendonians ou les Wailers. Ce sont des musiciens professionnels de jazz comme Don Drummond ou Roland Alphonso, fondateurs des Skatalites qui accompagnaient les chanteurs en studio. Ils ont également publié de nombreux disques instrumentaux de jazz, orientés vers l'improvisation sur un rythme ska. Ils ont également enregistré du jazz dans un style américain bien distinct de leurs styles ska plus personnel.

Le ska est une forme musicale joyeuse et enthousiaste. Mais, une écoute attentive de ses pulsations polyrythmiques et de certains titres comme le Simmer Down de Bob Marley en 1964 révèle qu'il est aussi porteur de la colère sourde des quartiers ouest de Kingston, où régnaient le chômage chronique, la violence deq gangs et les tensions entre les politiciens rivaux. Ainsi, on y trouvait des messages protestataires et une critique sociétale des chants populaires caribéens et du blues.

Rocksteady

ROCKSTEADY

Le Rocksteady est le résultat de la transformation du ska vers un tempo plus lent, plus syncopé, fortement marqué par le gospel et la soul américaine, diffusée par les radios des États-Unis. La contrebasse y était souvent remplacée par la basse électrique et le temps fort était marqué sur le troisième temps, ce qui était déjà la signature de ce que l'on appellerait en 1968 le reggae. On trouve surtout des trios d'harmonies vocales chantant des chansons d'amour (The ParagonsThe HeptonesThe WailersThe TechniquesAlton Ellis and the Flames). Il représente une transition entre le ska et le early ragga au tempo plus rapide, auquel il ouvrit la voie en 1968.

LE REGGAE

Le Reggae est apparu à la suite du Rocksteady, en 1968. À l'origine plus rapide que le rocksteady, comme précédemment le shuffle et le ska, le Reggae se caractérise par un accord joué à contretemps par la guitare et le clavier, le skank. Il apporta une mise en avant de la basse et de la batterie et une emphase sur le troisième temps. Une forte influence de la minorité rastafari apporta une couleur rituelle au reggae, déjà perçue dans certains titres de ska et de rocksteady. Notamment par les références à l'Afrique présentée comme une terre promise par les rastas et la présence de tambours nyahbinghi. Les paroles du reggae faisaient alors souvent allusion à Jah, ou à la vie des "sufferers" dans le ghetto. Très influent dans l'île, le style reggae a trouvé un public en Europe, d'abord en Angleterre. Puis avec les premiers succès d'artistes comme Jimmy Cliff (révélé par le film The Harder They Come en 1972) et Bob Marley, le reggae a connu un succès international qui ne s'est pas démenti depuis. Le reggae est devenu dans les années 1970 un symbole de la prise de parole des pays défavorisés du Sud.

Bob Marley-jpg

Différents types de rythmes se sont succédé au fil des années. D'abord, le rocksteady, qui peut être considéré comme un reggae primitif, puis le early reggae (1968-1972, plus rapide), le style one drop (à partir de 1969, il domina à partir de 1973 et ralentit le tempo à la mode), suivi par la période rockers (à partir de 1975, tempo lent), concomitante au style steppers (à partir de 1976 catégorisé par un tempo plus rapide), puis ce fut la période dancehall au tempo très lent, et par l'ère numérique à partir de 1985, le reggae commença à se diluer dans des influences aux rythmes multiples.

VOUS POUVEZ DÉCOUVRIR D'AUTRES CULTURES

LE GWOKA

Mêlant à la fois le domaine de la musique, du chant et de la danse, le Maloya est une tradition qui se transmet depuis plusieurs générations à l’île de La Réunion. Apporté par les esclaves venus d’Afrique de l’Est ou de Madagascar, il s’est créolisé sur les plantations sucrières pendant la période de l’engagisme.

Le Gwoka des Îles

LE MALOYA

Mêlant à la fois le domaine de la musique, du chant et de la danse, le Maloya est une tradition qui se transmet depuis plusieurs générations à l’île de La Réunion. Apporté par les esclaves venus d’Afrique de l’Est ou de Madagascar, il s’est créolisé sur les plantations sucrières pendant la période de l’engagisme.

MUSIQUE RACINE

Pour soutenir et accompagner les personnes sans domicile fixe (SDF), l'association îles paradisiaques va à leur rencontre, qu'importe leur lieu de vie.

Instruments culturels
Les îles Antillaises

STREET ART

Depuis la fin des années 1980 une forme d’art se dessine sur les façades des deux iles, et prolifère progressivement. Les tags et les graffitis, plutôt ponctuels et isolés, font l’objet des premières interventions.

MUSIQUE TRADITIONNELLE

Les incidences de la guerre 1939 /1945 sont visibles sur l’activité musicale,les années de guerre furent des années où l’activité musicale retombafortement.

Musique Populaire
Coiffe Créole en Éventail Hibiscus

COIFFE CRÉOLE

La coiffe des îles en madras est bien plus qu’un simple accessoire de mode ; elle est le symbole d’une identité culturelle riche et d’un héritage ancestral. Portée par les femmes des îles, cette coiffe colorée est ancrée dans l’histoire et reflète la fusion des influences africaines, européennes et indiennes.

Nous suivre, tout simplement !

  • Facebook
  • Instagram
  • TikTok
bottom of page